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Remerciements spéciaux à Matthew sans qui rien n'aurait été possible :-)) Merci Matt. |
UN OFFICIER DES S.T.A.R.S ASSISTE PAR HASARD A UNE SERIE DE MEURTRES. Je n'ai pas " assisté par hasard " à ces meurtres, je les ai découverts. Il y a une grande différence tout de même ! Bande de satanés journalistes. J'ai pris le journal, je suis rentré à l'intérieur. Puis, je me suis laissé tomber lourdement dans mon fauteuil en Skaï, que j'avais acquis lors d'un vide-grenier et j'ai alors commencé à lire l'article sous le gros titre. Je me suis mis à froncer les sourcils quelque part au milieu du paragraphe principal. Vers la fin de l'article, j'étais tellement chaud que vous auriez pu bronzer si vous vous teniez debout à mes côtés. L'auteur m'a presque traité d'incompétent pour "m'être enfuit en courant à la poursuite d'une oie sauvage tandis que le meurtrier s'échappait". Plutôt dur à avaler ! Histoire d'en rajouter, le journaliste citait plusieurs fois Brian dans son article. Bien sûr, l'homme était incapable de reconnaître l'évidence envers le public quand il l'a entendu. Brian pratiquait probablement déjà son discours de propagande électorale pour le fauteuil de maire. Dégoûté, je balançai le journal par terre et je me suis dirigé jusqu'au répondeur téléphonique qui clignotait. Il y avait huit messages en attente : six de journalistes, un message de ma soeur et un de mon commandant, Albert Wesker. Je me suis souvenu de ne pas oublier ma soeur et j'ai ignoré le reste. Alors que j'étais en train d'écouter mon dernier message, je sentis un frisson me parcourir la nuque. Je venais soudainement de ressentir comme une présence, quelqu'un qui m'observait. Je me suis brusquement retourné, mais il n'y avait personne d'autre dans la pièce. J'ai alors entamé un rapide état des lieux mais n'ai trouvé aucune autre présence dans la maison. Je devenais peut être paranoïaque ? Je ne pouvais cependant toujours pas m'enlever de la tête qu'une présence étrange rôdait près d'ici. J'ai bien senti que quelqu'un ou quelque chose était présent dans ma maison et était peut-être toujours là. Je suis entré dans ma chambre et j'ai sorti mon coffret en acajou où sont rangés mon fusil Remington calibre 12 ainsi que mon Colt 45. J'ai ramené les deux armes dans le séjour et je les ai chargées. D'une certaine distance, je faisais face à la fenêtre chargeant la dernière cartouche dans le fusil de chasse quand cette impression d'être observé réapparut soudainement. Le sentiment qu'un regard me fixait se renforçait maintenant, comme des charbons ardents qui me transperçaient le dos. Je me suis retourné et j'ai regardé attentivement par la fenêtre, mais il n'y avait rien au dehors, seules des feuilles que le vent fouettait devant chez moi. Je suis revenu pour prendre le fusil et c'est alors que j'ai entendu un bruit d'éclats de verre tout en recevant une volée de débris tranchants provenant de la fenêtre. Avant même d'avoir pu me retourner, deux énormes bras traversèrent la fenêtre brisée et saisirent ma gorge par derrière. Les mains étaient puissantes et formèrent comme un étau de fer autour de ma trachée-artère. J'étais incapable de me débarrasser de cette emprise diabolique. Je me débattais. J'étais sur le point de perdre connaissance, mes poumons manquaient d'oxygène. L'arme tomba de ma main. Puis, comme si toutes les tombes de la ville de Raccoon venaient de s'ouvrir au même moment, une odeur putride et nauséabonde emplit l'air de la pièce. C'était une odeur de chair pourrie, en décomposition. Une odeur de chair humaine. Du coin de l'oeil, je pouvais voir les bras monstrueux de la créature. La peau était passée d'un rose pâle au noir, et les deux bras étaient couverts d'un treillis de vilaines cicatrices. J'avais déjà vu des bras semblables auparavant. Sur une des victimes des meurtres qui avait été découverte plusieurs jours après sa mort. Mon sang se glaça. J'étais attaqué par quelque chose qui ressemblait et avait l'odeur d'un cadavre humain. Tandis que je tentais de m'arracher des mains qui étaient agrippées autour de mon cou, un gros morceau de chair se détacha soudainement sous la pression de mes doigts, révélant des tendons et la rougeur des muscles qui se trouvaient sous sa peau. Je me sentais vaciller maintenant. Je devais trouver un moyen afin que le monstre lâche son emprise. Une masse. Que pouvais-je bien utiliser en guise de masse? Une bouteille pleine de bourbon Jack Daniels posée sur une table près de la fenêtre traversa mon champ de vision. Je me suis étiré au maximum, j'ai empoigné la bouteille et l'ai jeté par-dessus mon épaule de toute ma force, en espèrant atteindre l'emplacement de la tête de la créature. Un cri de douleur puissant et perçant, à moitié humain, fendit la pièce, tandis que la créature libéra mon cou et tomba en arrière au travers de la fenêtre. J'ai saisi le fusil de chasse et me suis précipité vers la porte, bien décidé à mettre la bête en pièces avant qu'elle ne puisse se remettre de mon coup. À l'extérieur, l'odeur nauséabonde de pourriture et de la chair morte était encore plus forte. Je balayais le fusil de droite à gauche en arc de cercle alors que je m'approchais de la fenêtre, déterminé à transpercer la créature d'une dizaine de décharges de chevrotine. Le seul problème, c'est que le monstre n'était plus là. Seules les vitres brisées marquaient l'emplacement de la créature. Complètement déconcerté, j'étais sur le point de retourner à l'intérieur quand j'ai entendu un bruit à peine perceptible provenant des bois bordant ma propriété. Je me suis retourné et j'ai entendu un autre bruit. Plus fort cette fois. Une brindille qui craque ou quelque chose comme ça. Je me suis accroupi, mes deux mains maintenant fermement la crosse du Remington. "Sortez de là où je tire", ai-je hurlé en direction du bruit. "Chris, de grâce, ne tire pas. C'est moi." "Qui ça moi ?" Une silhouette familière m'apparut à travers les arbres. " Jill ? C'est toi ! Espèce d'idiote." J'ai baissé mon fusil. "Comment est ce que je pouvais savoir que c'était toi? Que faisais-tu cachée dans ces bois de toute façon ?" "Je ne me cachais pas. Je prenais un raccourci jusque chez toi. Ma Harley est tombée en panne à un mile d'ici." Son nez s'est soudainement plissé. "C'est quoi cette horrible odeur? C'est répugnant !" "C'est une longue histoire, Jill", lui ai-je dit, ne voulant pas lui dire que je venais d'être attaqué par un cadavre. J'ai pensé qu'en tant que membre des S.T.A.R.S., elle découvrirait bien assez tôt ce contre quoi nous allions nous mesurer. "Ecoute, j'ai quelque chose d'important à faire. Je peux te déposer quelque part ?" Jill me toisa de son regard de pierre. Cette sorte de regard fixe qui vous dit que seule la destruction totale de la planète l'ébranlerait. "Pourquoi tiens-tu à te débarrasser de moi aussi vite ?" "En voilà une drôle d'idée ?" "Venons-en au fait Chris. Je te connais. Tu travailles toujours de cette façon, n'est-ce pas ? Tu as toujours été un loup solitaire." "Et tu veux rejoindre la meute des solitaires." "Je tuerais pour avoir cette chance." Je n'ai pas eu besoin de lui demander qui elle tuerait. "Tu sais Jill, tu es la plus belle personne qui ne m'ait jamais menacé. C'est d'accord, je t'embarque." "Comme ça, d'un coup ?" "Oui, comme ça. Allez! Je t'expliquerai tout en route." "Où allons-nous ?" "Ça fait aussi partie de l'histoire !" J'ai démarré la Shelby, mis le pied au plancher et fait patiner les pneus sur la pelouse de devant. Le bolide lustré a craché sa puissance tel une fusée jusqu'au bas de la route, plaquant Jill au fond de son siège. "C'est quoi ça ? La Batmobile!" cria-t-elle dans le vent. "J'ai eu un appel de Wesker sur mon répondeur téléphonique", ai-je hurlé en réponse. "Sais-tu ce qu'il veut ?" "Ta dépouille accrochée sur son mur." "Et pour quelle raison?" "Peux-tu relever ces satanées vitres qu'on puisse s'entendre ? " J'ai actionné le jeu de commande électrique des fenêtres du tableau de bord. "Ça va mieux ?" "Ouf, oui ! Dieu merci! Encore cinq minutes comme celles-là et j'aurais eu à vivre toute ma vie avec un appareil auditif derrière les oreilles." "Alors, pourquoi Wesker est-il en rogne ?" "Il a plusieurs raisons, en fait. Premièrement, le chef lui a demandé des comptes exigeant d'avoir une explication sur l'endroit où tu es parti juste après les meurtres. Tu n'as encore rien dit à personne, y compris moi. " "Quelle est la deuxième raison ?" "Apparemment le directeur des Ressources Humaines d'Umbrella a appelé Brian pour se plaindre de ta visite impromptue. Naturellement, tu n'as pas suivi la voie hiérarchique et naturellement Brian a piqué une crise." "Laisse-moi deviner. Brian a appelé Wesker et lui a soufflé dans les bronches. Maintenant Wesker est fou de rage après moi aussi." "Tu sais à quel point Wesker veut tout contrôler. Il est furieux, mais tu ne le liras jamais sur son visage ni dans son comportement. Cet homme est aussi lisse que la soie et fort comme l'acier." "Quelque chose d'autre que je devrais savoir ?" "Oui Chris. Wesker m'a personnellement envoyé pour te ramener dans son bureau." "C'est pourquoi tu faisais route vers chez moi." "Absolument. Cet homme est plus qu'impatient de te voir." "Bien ! Il aimera aussi alors j'en suis sûr, quand il découvrira que tu as fait un petit tour en voiture avec moi pendant qu'il attendait." "Dans notre intérêt commun, avec ta façon de voir les choses, tu ferais mieux de faire en sorte que tout se goupille bien, Chris. Si tu vois ce que je veux dire?" "Si nous découvrons quelque chose d'important, nous serons instantanément chéris par les médias, et donc Brian et Wesker n'oseront pas nous toucher. Mais si nous rentrons les mains vides, ce ne sera pas une mais deux dépouilles qui orneront le mur de Wesker." "Si je dois être empaillée vivante, j'aimerais savoir pourquoi. Qu'est-ce qui se passe Chris ?" Durant les dix minutes qui suivirent, j'ai mis Jill au courant de toute l'histoire pendant que je conduisais. "Voilà, c'est tout ce que je sais" ai-je conclu. "Je suis convaincu que non seulement mon vieil ami Billy est vivant, mais qu'il a un rapport avec les meurtres épouvantables qui ont été perpétrés dans la ville de Raccoon." "Tout ça me paraît tellement incroyable", dit Jill. "Si je ne te connaissais pas, Chris, je dirais que tu as inventé toute cette histoire." "Je souhaiterais tellement que tu dises vrai", lui ai-je dit. Nous avons alors avancé plusieurs théories sur ce qui se tramait, avant de nous enfermer tous deux dans un profond mutisme, plongés dans nos propres pensées tandis que nous nous approchions de la cabane de Billy. Quelques minutes plus tard nous avons traversé un pont au-dessus d'une crique déchaînée et nous nous sommes arrêtés devant un refuge pour le moins rustique. Nous sommes sortis de la voiture. J'ai jeté un coup d'oeil aux alentours du parking boueux. "Aucune trace de pneus", ai-je observé. "Ça doit faire un moment que personne n'est passé par ici." Jill arriva à la porte d'entrée et se retourna. "Il a plu la nuit dernière, Chris. Une compagnie française de la légion étrangère aurait pu passer avec des véhicules tout terrain par ici qu'il n'y aurait pas eu plus de trace aujourd'hui." |
Je me suis vraiment senti idiot. Peu après, je me suis senti encore bien plus idiot lorsque j'ai essayé d'ouvrir la porte de la cabane et que j'ai constaté qu'elle était fermée à clé. Jill n'a pas pu résister. "Tu as oublié de demander la clef à Rose. N'ai-je pas raison ?" "Oui, tu as raison. Tu es aussi cruelle." Jill a roulé des yeux et a tiré une épingle à cheveux de sa frange. Elle l'a pliée dans la serrure et à peine deux secondes plus tard, la porte était ouverte. "Après toi Chris" a-t-elle dit, de la condescendance ruisselait de sa voix comme le miel d'une ruche. J'ai ravalé ma fierté et j'ai marché devant elle. À l'intérieur, l'air confiné avait une odeur de moisi, comme une valise qui n'aurait pas été ouverte depuis très longtemps. "Billy", ai-je appelé. "Tu es là ? C'est Chris." Seul les échos de ma voix me répondirent. Je me suis tourné vers Jill. "Je vais monter et fouiller le premier étage. Toi, regardes ce que tu peux trouver par ici." "Attends Chris", a-t-elle dit, en montrant plusieurs canettes de bière dispersées sur le plancher poussiéreux. "Ces canettes semblent relativement récentes" Je me suis penché pour en ramasser une. "C'est la marque de Billy ! Non pas que cela prouve quoi que ce soit. Bien, on s'en tient au plan. Je vais en haut." J'ai examiné les deux chambres à coucher et la baignoire du premier étage. Je suis ensuite descendu pour retrouver Jill qui passait la porte de la cuisine. "Tu as trouvé quelque chose ?" lui ai-je demandé. Elle secoua la tête. "Rien n'a été déplacé. Et toi tu as eu plus de chance?" "Rien du tout. Mais peut être que l'on devrait... Je me suis arrêté de parler en plein milieu de ma phrase, une terreur instinctive, m'envahissant soudainement, me parcourut le corps alors que l'odeur nauséabonde des créatures emplit la pièce. Jill la sentit aussi. Son regard était fixé sur moi, ses yeux trahissaient sa peur. "C'est eux, n'est ce pas?" J'ai acquiescé de la tête. "Oui, maintenant tais-toi. Il faut être attentif. Il faut savoir d'où ils vont venir." Quelques instants plus tard, nous les avons entendus. Dehors dans le jardin. Mais ce n'était pas le bruit habituel que feraient des pas approchant le refuge. Bien au contraire, les créatures qui se dirigeaient vers nous, semblaient traîner leurs pieds, semblables à de simples bâtons de bois que l'on tirerait sur le sol poussiéreux, comme si leurs jambes étaient trop lourdes à soulever. Du bruit que je pouvais entendre, je devinais qu'au moins quatre, voire cinq de ces monstres s'approchaient de la cabane. Jill et moi sommes restés figés, comme si nous étions cloués au sol, nos regards rivés sur le seuil de la porte d'entrée qu'on avait laissée ouverte. Dehors, un choeur de gémissements effrayants commença à s'élever, un chant funèbre diabolique. Nous nous sommes préparés à recevoir l'attaque, et après quelques secondes, les créatures ont fait irruption dans la pièce. Ils se ruèrent sur nous comme deux énormes fauves dressés sur leurs pattes arrière, et je pouvais entendre Jill crier alors que nous nous battions pour rester en vie. Tandis que je luttais avec deux de ces monstres, j'eus pour la première fois le temps d'apercevoir distinctement leurs figures: leurs pommettes creusaient des visages vidés de leur sang et leurs yeux exorbités me fixaient comme ceux d'un insecte hideux. Au lieu de canines humaines, des dents jaunies et acérées saillaient, capables de mettre un corps en lambeaux. Je lançais mon poing, fracassant la mâchoire de la créature la plus proche, et l'horrible odeur de pourriture devenue maintenant familière s'échappa de sa bouche comme celle des eaux usagées d'un bassin d'épuration. J'étais sur le point de perdre l'affrontement contre le monstre, et jugeant des bruits de désespoir que laissaient échapper Jill, je craignais qu'elle ne s'avoue vaincu, elle aussi. Je commençais à perdre tout espoir, quand une voie familière s'écria: "Tire leur dessus, Chris!" Du coin de l'oeil, je reconnus Billy qui se tenait devant la porte de la cuisine. "Ils ne sont pas humains", lança-t-il en hurlant. "Ce sont des zombies!" Rassemblant mes dernières forces, je suis parvenu à briser l'emprise du monstre et j'ai relevé le canon du fusil de chasse dans sa direction. Kaboum! Kaboum! Les deux tirs au ventre coupèrent presque en deux mon assaillant, mais je suis resté médusé en voyant la chair du zombie se régénérer, alors que la créature avançait de nouveau dans ma direction. "Tire leur dans la tête, Chris!", lança Billy. "C'est le seul moyen pour tuer un zombie." J'ai tiré directement dans la tête d'une de ces créatures. La force du coup de feu arracha la tête et l'envoya s'écraser contre le mur distant. J'ai ensuite pointé l'arme sur le zombie qui attaquait Jill et lui ai fait, à son tour, exploser sa tête monstrueuse. Libérée soudainement de la poigne de fer du zombie, elle s'est effondrée sur le sol. Je me suis agenouillé auprès d'elle et lui ai demandé: "Tu vas bien?" "Oui... enfin, je crois", souffla-t-elle, sa main massait son cou rougi par l'emprise. "Laisse moi souffler une minute." Un cri effrayant me fit bondir et je me relevai aussitôt. Le cri venait de Billy. Les trois créatures restantes venaient de l'encercler et elles l'avaient pris à la gorge de leurs morsures monstrueuses. Une plaie béante s'était ouverte sur la gorge de Billy, et sa poitrine était couverte de sang. "Allez viens!", criai-je tout en aidant Jill à se relever. "Nous devons écarter ces zombies de Billy et nous barricader dans la cuisine." "Donne-moi ton Colt", demanda Jill. Je lui ai tendu l'imposant pistolet. "Nous devons concentrer notre tir. Vise leur tête et n'hésite pas à vider ton chargeur. C'est compris?" "D'accord." "A trois. Un... deux... trois!" La fusillade qui s'en suivit dégagea le corps de Billy des zombies. Jill et moi nous sommes précipités à travers la pièce, avons pris Billy sous les aisselles et l'avons traîné jusque dans la cuisine. Jill a claqué la porte derrière nous, tandis que j'allongeais mon vieil ami sur le sol. Nous avons réussi à pousser un lourd placard jusqu'à la porte qui donnait sur le salon afin de nous protéger. Nous nous sommes ensuite agenouillés tous les deux aux côtés de Billy. "Tiens bon, vieux frère", ai-je dit. "Nous allons te conduire à l'hôpital. Tu vas t'en sortir. Tu dois garder ça en tête, Billy. Tu vas t'en sortir." "C'est... c'est inutile", parvint-il à dire avec peine, son souffle s'échappant laborieusement par à coup. "Oh Billy..." "Il ne me reste pas beaucoup de temps. Ecoutez ! Vous devez m'écouter." Jill et moi avons échangé un regard. Billy avait raison. Il ne réussirait pas à s'en sortir. La meilleure chose que nous pouvions faire était d'écouter ses dernières paroles. "D'accord Billy, " dis-je avec douceur. "Qu'est ce que tu veux nous dire?" "Je me suis échappé." "Echappé? D'où est ce que tu t'es échappé?" "Du laboratoire secret de recherches", souffla-t-il, un filet de sang s'écoula de la commissure de ses lèvres. "J'étais le seul... qui ait réussit à m'enfuir." Mon esprit s'agita. Les pièces du puzzle commençaient à s'assembler entre elles. Si Billy était poursuivi par ses anciens ravisseurs, ils pouvaient être sûrs qu'il essaierait de contacter un ami de confiance. Cela ne leur serait pas difficile avant qu'ils ne découvrent l'identité de cet ami, moi en l'occurrence. Ils avaient déjà du mettre ma ligne sur écoute et avaient ainsi appris que je devais rencontrer Billy au lac Victory. De toute évidence, ils étaient arrivés sur les lieux les premiers, et avaient dissimulé le collier. Billy émit un gargouillement du fond de sa gorge et j'ai compris à partir de ce moment là qu'il ne lui restait plus longtemps à vivre. "Billy, les recherches secrètes que tu effectuais, elles ont un rapport avec les zombies, n'est ce pas?" Il acquiesça de la tête avec difficulté. "On nous forçait à... à créer un virus." "Quel genre de virus?", demanda Jill. "Le Virus-T. Ils transforment les humains en zombies." Le sang ruisselait maintenant de sa bouche comme une rivière. "Billy, tu dois nous dire, comment peut-on arrêter ces choses?" "On ne peut pas... on ne peut pas les arrêter." Un dernier souffle s'échappa des poumons de Billy et tous les membres de son corps se relâchèrent. J'ai baissé la tête, regardant mon ami d'enfance pendant un long et atroce moment. Puis, je me suis penché vers lui pour fermer les paupières de ses yeux, éteindre son regard fixe. "Qu'allons nous faire Chris?" interrogea Jill. "Courir jusqu'à la voiture. Est-ce que tu as déjà rechargé ton arme?" "Oui." "D'accord, on va passer par la porte de derrière. Ils sont encore dans le salon, ainsi ils ne pourront pas nous remarquer jusqu'à ce que nous atteignions la zone de stationnement. Dès qu'on arrive au coin de la maison, présente-toi devant la porte d'entrée. Je veux leur offrir un rideau de feu qu'ils auront à traverser s'ils désirent nous avoir. Prête?" "Allons-y!" J'ai ouvert la voie en traversant la porte de derrière, puis en suivant le long du flanc de la cabane. Au coin, nous nous sommes arrêtés, avons amené nos armes à hauteur de visage et nous avons ainsi marché à reculons aussi vite que possible en direction de la voiture, tandis que les canons de nos armes crachaient leur puissance de feu vers la porte d'entrée. Un des zombies surgit dans le jardin et je l'ai descendu d'un tir de mon double canon en pleine tête. Nous avons atteint la Shelby et avons presque arraché les portes en grimpant à l'intérieur. J'ai tourné la clef de contact et ce moteur, à la fois superbe et imposant, démarra. Son vrombissement guttural défiant les gémissements morbides des zombies qui se regroupaient derrière nous. Les deux dernières créatures avaient franchi le jardin et étaient presque sur nous, quand j'ai enclenché la vitesse, j'ai fait zigzaguer la voiture un instant avant de traverser pied au plancher le petit pont qui menait à la cabane. J'ai bien mis cinq miles entre nous et les zombies avant de relâcher la pédale de l'accélérateur. Je me suis tourné pour regarder Jill. Son visage était encore livide, mais elle avait de nouveau ce regard empli de détermination. J'ai lancé tout haut: "Je suis heureux que tu aies été là avec moi." "Pas moi."
"Je suis impatiente de voir le visage de Wesker quand nous ferons notre rapport. Je ne l'ai jamais vu perdre son sang-froid, mais cette fois, avec cette histoire de groupe de zombies meurtriers rôdant en liberté dans sa juridiction, ça pourrait bien faire l'affaire." J'ai rit. "N'y compte pas trop. Cet homme est aussi dur que la pierre." "Tu penses qu'il va croire à notre histoire?" "Il sera bien obligé d'y croire, " ai-je répondu. "Si des individus utilisent un virus pour créer des zombies, on va avoir besoin de Wesker et de tous les autres membres des S.T.A.R.S. pour les en empêcher." |
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