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BIOHAZARD, LE COMMENCEMENT
La traduction du texte est © Hunk le 4e survivant, pour SurvivHor.com © 2001
Remerciements spéciaux à Matthew sans qui rien n'aurait été possible :-))
Merci Matt.
Chapitre 3 :
Quartier général des S.T.A.R.S.

Les membres des S.T.A.R.S. siégeaient dans le bâtiment impressionnant du commissariat de la ville Raccoon. Notre commandant d'unité, l'énigmatique et puissant capitaine Wesker, avait divisé l'élite en deux groupes : l'équipe Alpha et l'équipe Bravo. Il commandait personnellement l'équipe Alpha, mon unité, et avait affecté son adjoint, le lieutenant Enrico Marini, à la tête de l'équipe Bravo.

Comme la plupart des leaders de caractère, Wesker forçait le respect et la discipline était son obsession. Il pouvait compter sur les membres des équipes Alpha et Bravo pour une exécution des ordres sans faille. Les deux équipes se relayaient à tour de rôle mais enquêtaient sur des affaires différentes, sauf lorsque quelque chose de très grave se produisait, alors les deux équipes travaillaient en parfaite coordination.

L'équipe Alpha était de service ce jour-là. J'ai rejoint le bureau où l'on pouvait palper une lourde tension dans l'air. Le chiffre des effroyables massacres avait maintenant atteint cinq, et chaque officier des S.T.A.R.S. voulait être de la partie dans ce qui allait devenir la plus grande investigation dans l'histoire de la ville de Raccoon pour combattre le crime. J'ai remarqué que le capitaine Wesker et Barry Burton, l'expert en armes de l'équipe (celui qui m'avait recruté pour servir dans les S.T.A.R.S.), se tenaient tout deux au milieu de la salle et discutaient fermement. Le visage de

Barry était rouge de colère et ses mots semblaient dépasser ses pensées. Peut-être était-il devenu fou ou possédé !

" Je suis fatigué de tourner en rond dans cette affaire et je suis malade de savoir qu'un dangereux meurtrier court encore les rues pour s'en prendre à nos citoyens " cria Barry aux oreilles de Wesker.

" Je veux passer à l'action, et je pense que chacun de nous le souhaite vraiment maintenant. Il n'y a qu'à demander l'avis des autres" rajouta Barry.

"Notre tour viendra, Barry" répondit Wesker d'une voix calme et froide.

"Je veux traquer ce meurtrier avec une extrême fermeté, comme vous tous. Et même plus, peut-être. Mais nous sommes des flics, pas une milice privée. N'importe comment, je n'ai toujours pas digéré cet affront fait aux S.T.A.R.S. Mais nous ne bougerons pas sans un ordre direct du chef Irons"

Je remarquais alors que deux des autres membres de l'équipe Alpha, Jill Valentine et Joseph Frost, firent un signe significatif de la tête aux propos de Wesker. Normalement, un officier de police ne remet jamais en cause la position d'un supérieur, et spécialement si ce supérieur hiérarchique est une puissante figure tel que Wesker. Mais les membres des S.T.A.R.S. ont tous été triés sur le volet pour leur autoritarisme et leur capacité à tenir tête en cas de besoin, et chacun de nous a sa propre personnalité de force morale.

"Ça va faire des mois que vous nous rabâchez la même chose" dit Jill de ses yeux bleus étincelants. Je l'aimais. Avec ses cheveux courts coupés au carré et son corps mince, n'importe qui sous-estimerait sa force et sa résistance. En réalité, c'était une dure à cuire, un officier de police intelligent qui avait tiré plus d'un membre des S.T.A.R.S. des emmerdes.

"Ouais, elle a raison !" dit Joseph en continuant d'argumenter l'intervention de Jill.

"Chaque fois que nous évoquons ce sujet, vous nous donnez une conférence sur les ramifications de la hiérarchie et du commandement"

"Nous ne pourrions fonctionner sans commandement" répondit Wesker calmement. Il était comme ça, cool, plein de sang-froid, sûr de lui. Vous ne saviez jamais vraiment ce que l'homme pensait. On était sûr d'une chose : tout ce qu'il pouvait avoir en tête, serait fait à sa façon.

"Les choses ont changé depuis hier soir" rattaqua Jill.

"Un des membres de notre équipe, Chris, a vu le tueur de ses propres yeux. Cela ne compte-t-il pas alors ?"

"Je ne sais pas" dit Wesker, en se retournant vers moi. "Est-ce que cela compte, Chris?"

J'avais hésité à répondre, sentant tous les regards qui se braquaient sur moi. J'étais certain que personne dans cette pièce ne voudrait croire à mon incroyable histoire.

"Si nous voulons avoir ne serait-ce qu'une chance de coincer cette chose, nous devons être au courant de ce que tu as vu, Chris" demanda gentiment Barry.

J'ai alors incliné la tête. "Ok ! mais je tiens à vous prévenir, ce que je vais vous raconter risque de perturber votre esprit"

"Notre esprit est déjà perturbé" lança Jill sous forme de blague. "C'est pour ça que nous travaillons tous dans les S.T.A.R.S."

Les éclats de rire qui suivirent avaient fait retomber la tension dans la pièce et je commençais donc mon histoire. J'ai passé les vingt minutes suivantes à expliquer aux autres ce dont j'avais été témoin la nuit précédente, en occultant volontairement la partie qui concernait Billy. Billy était le dénouement de toute cette histoire, j'ai préféré me taire.

Les visages des membres de l'équipe furent d'abord incrédules aux descriptions de la bête que j'avais vue. Puis, peut-être parce qu'ils me connaissaient tous bien, ils savaient que je n'étais pas homme à raconter des sornettes. Leurs regards se sont alors débridés et ils ont commencé à me croire.

"Une histoire vraie, Chris" dit Wesker quand j'en eût terminé.

" Vous savez ce qu'on dit, capitaine, la vérité dépasse souvent la fiction"

Il m'adressa un long regard pour m'évaluer à ce moment précis.

"Bien, je vais avoir besoin d'un rapport écrit. Et Brian voudra assurément que vous alliez le voir. Vous avez été, après tout, le seul témoin de ce double homicide"

"Bien compris" lui indiquais-je tout en envoyant vers Barry un signe d'approbation las de la tête. Puis, je me dirigeais vers la porte.

Arrivé à mi-chemin dans le hall dehors, j'ai entendu quelqu'un derrière moi qui se dépêchait pour me rattraper et me contourner. C'était Jill.

"Chris, je veux te parler" a-t-elle dit de ses yeux protecteurs.

"D'accord, Jill, Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Ton récit de la nuit dernière m'a semblé incomplet"

"Penses-tu que j'ai pu oublier quelque chose?"

" Je ne sais pas, je pense juste que tu caches quelque chose" a-t-elle alors dit de ses yeux intelligents qui étaient vissés sur mon visage.

"Tu es resté flic trop longtemps, Jill. Tu suspectes tout le monde, tout le temps"

"Après avoir assisté aux deux meurtres, tu as bien appelé la police n'est-ce pas?"

La môme était têtue, certainement mon héritage. "Ouais, c'est ce qui s'est produit"

"Tu es ensuite parti à la poursuite du tueur, dans ta voiture "

"C'est exact"

"Mais tu as dit que la bête a couru dans les bois. Peux-tu me dire comment as-tu pu slalomer dans la forêt noire et dense avec TA Shelby? Et puis, pourquoi es-tu revenu sur les lieux des crimes?"

"J'ai pensé que j'aurais pu être utile aux secours"

" Vraiment !"

" Oui, vraiment. Allez, viens Jill, laisse tomber ce truc. Je t'en dirai plus le moment venu"

Le bruit des enfants qui jouaient à l'extérieur a raisonné dans le grand hall et Jill a frissonné à ce bruit. Visiblement secouée, elle a marché jusqu'à la fenêtre et a regardé au dehors. La lumière arrivait dans ses cheveux, fondant dans des reflets d'or, et, en dépit de son interrogation de ce matin, j'ai eu un flash sur son état actuel.

Jill aimait les enfants, et ils lui rendaient bien. Bon nombre de ses audacieuses escapades dans l'unité des S.T.A.R.S. avait fait la Une des stations de télés locales, et des milliers de jeunes la considéraient maintenant comme leur heroïne.

Alors le rire d'une fillette plus bas a fait écho, et je me suis soudainement rappelé pourquoi Jill était si bouleversée. Les enfants de ses voisins, deux jeunes filles dont Jill était devenue la deuxième mère, ont été déplorés parmi les premières victimes de la bête. Ils étaient partis camper avec leurs parents quand ils se sont rendus dans les bois voisins. Quand leurs parents les ont retrouvés une heure plus tard, ils étaient déjà morts, leurs corps avaient été terriblement mutilés.

"Ça va? " lui ai-je demandé.

"Je pensais à Becky et Priscilla. J'ai vu leurs corps à la morgue tu sais. Leurs petits yeux étaient si pleins de vie. Mais elles, ne l'étaient plus. Leurs visages étaient remplis de peur. De peur...et de mort"

" Je suis désolé, Jill. Je sais tout ce que pouvaient représenter ces enfants pour toi"

"Oui" a-t-elle dit. "Bien Chris, je ne vais pas me trimbaler partout avec toi. A plus tard"

"Donne-moi un peu de temps, Jill" Iui ai-je dit.

"Je pense qu'une partie importante du puzzle m'a échappé la nuit dernière lors de ma ballade nocturne, mais je ne peux pas en être encore sûr. Quand je le serai, tu seras la première que j'appellerai"

"Bien, faisons ça comme ça" dit-elle, ses yeux assombris par le doute. Elle s'est retournée puis sortit du hall.

A suivre

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Les images et textes de ce dossier sont © Hunk et © Wesker, 2001, pour SurvivHor, utilisés avec leur aimable autorisation.
© The Last Escape 2007